lundi 11 avril 2011

La Déesse des voitures.


En 1955, au Salon de l’Automobile, André Lefebvre et Flaminio Bertoni présentent un OVNI : la DS. Dotée d’une ligne extrêmement audacieuse, d’un confort inégalé, de freins à disques, et surtout d’un moteur à injection, cette voiture allait changer le monde, en poussant vers le haut les normes établies. La réaction fut immédiate : soit on adorait les clignotants dans le prolongement de la gouttière, la caisse abaissée à l’arrêt, le tableau de bord minimaliste et futuriste, soit on détestait.

En France, la DS deviendra vite la coqueluche des cadres sup’, des notables, et sera l’emblème du Général De Gaulle après l’attentat du Petit Clamart. Et, une fois n’est pas coutume, Rolls-royce et Mercedes envièrent le savoir faire français : seul Citroën avait le secret du système de suspension actif. …

Incarnant une France insouciante, libre et optimiste, on la voit apparaître dans de nombreux films (et encore plus de séries) : Rabbi Jacob, Les Valseuses, le Mentalist, 2012, Scarface, dont elle est l’élément qui conduit a la mort d’Al Pacino, Bienvenue à Gattaca, etc…

La DS a été une des voitures les plus vendues en France, avec un million trois cent trente mille sept cent cinquante-cinq exemplaires dont 38 000 aux USA, ce qui est un véritable record pour un marché difficile d’accès aux constructeurs français. Jusqu’en 1975, date de l’arrêt de la production, la DS sera déclinée une dizaine de fois : DS 19, 20, 21, 22, 23, Coupé, DS Super, Break, et elle sera finalement remplacée par la CX et dépassée par des modèles plus récents comme la 403 ou la Renault 16.

En 2009, à Retromobile, une DS 23 IE boite de vitesse mécanique cabriolet (peinture extérieure blanc Meije, intérieur cuir noir, modèle restauré) a été vendue pour la modique somme de… 344 850 euros. Mais on ne compte pas ses dépenses pour rouler avec la plus belle des voitures.


T.K.

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